Toutes les infos sur: https://avelodandipays.blogspot.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
* * * * * * * * * * 30 jours - 4 600 km - juillet 2010 * * * * *
Je découvre incidemment que les petits points noirs qui décoraient l'intérieur de mon bidon sont devenus de grosses taches noires. Depuis quelques jours je bois de l'eau enrichie d'une flore bactérienne du meilleur goût... Voilà, à force de ravitailler en eau chez l'habitant, je me suis fait refiler des eaux usées ! Non plus sérieusement ça doit être les produits que je mets dans mes bidons qui ont permis le développement de ce microcosmos !
Etape 24: Vendays Montalivet - Mimizan
samedi 24 juillet 2010
174 bornes - total cumulé: 3 721 km
"Rencontre avec les Vélos globe trotters"
Départ de Vendays de bonne heure en prévision d'une arrivée pas trop tardive. Ce sera raté mais je ne regrette pas. Cette étape quasiment 100 % en piste cyclable allant de l'autoroute à vélos de 1,50 m (au moins) de large à la "piste bétonnée craquelée d'à peine 50 cm où même 2 vélos ne peuvent se croiser. Dans ce dernier cas faut la jouer un peu à l'intox, style "tu vois pas que je suis chargé c'est à toi de passer dans le sable", donc de t'arrêter en fait !) Heureusement ce style de piste n'attire pas les foules. A Lacanau je cherche la continuation de la piste cyclable pour aller vers le sud en longeant la côte. Je m'adresse à 2 cyclistes chargés comme des mules ! C'est la rencontre avec Thibault et David qui sont partis pour un 1/2 tour du ... monde sur 1 an voir plus. Passage à travers l'Europe, l'Afrique puis l'Asie pour finir en Inde. Au menu plus de 30 000 km qu'ils effectueront au gré de leurs rencontres. En plus il ont l'idée sympathique d'aller à la rencontre des enfants, de leur demander des dessins qu'ils emmèneront jusqu'à l'étape suivante. Ils vont ainsi créer une chaîne de dessins jusqu'en Asie. Ils ont tout largué à 26 et 37 ans pour partir sur leur nouveau chemin de vie, à bicyclette. Ils ont déjà l'expérience de l'Amérique du sud à vélo. Je suis impressionné par leur chargement (30 à 35 kg sur chaque vélo), leur audace (10 € par personne et par jour pour vivre, peut-être une fortune quand ils seront en Ouzbekistan mais rien en France...) et leur état d'esprit. Et aussi par leur coup de pédale car une fois qu'ils ont lancés leurs gros "tracteurs" ils roulent sacrément bien. Excellent feeling, on fait l'étape ensemble jusqu'à Mimizan. On finit vers 20h30 au bord d'un petit lac pour dormir à la belle étoile. Douche spartiate dans le lac, et nuit à la dure mais la pluie n'arrivera que le lendemain matin donc c'est bon. Comme je n'ai rien prévu pour dormir dehors je mets tous les habits que j'ai emporté, le pancho et le kway, un sac poubelle pour les pieds, c'est original et avec juste le nez et la bouche dehors la nuit se passe bien.
Etape 23: La Rochelle - Vendays Montalivet
vendredi 23 juillet 2010
147 bornes - total cumulé: 3 547 km
"Vigueur océane"
Départ pluvieux, départ heureux ? Pas forcément pour un cycliste mais le ciel se dégage rapidement entre La Rochelle et Rochefort sur Mer. Beau temps par la suite. A Rochefort j'expérimente la traversée (de la Charente) en pont transbordeur. C'est le dernier existant encore en France (8 dans le monde), classé monument historique et permettant aux vélos et piétons de franchir le fleuve. Expérience sympa. Ensuite on traverse les marais jusqu'à Marennes Oléron puis commence l'univers des pistes cyclables (quasiment non stop jusqu'à Bayonne !) Au passage la pointe de la Coubre est un très bel endroit à l'extrémité de l'estuaire de la Gironde. A Royan, un bac permet de franchir la Gironde pour passer dans le Médoc. A vélo pas de queue (interminable parfois en été en voiture) à faire pour embarquer ! L'estuaire est un peu agité aujourd'hui et les alarmes des bagnoles se déclenchent, mais pas celle de mon vélo ...
De l'autre côté de l'estuaire, il reste une petite trentaine de kilomètres pour finir l'étape à l'écart des voitures, bien agréable !
J'ai une excellente résistance à l'effort. Beaucoup moins grande aux emmerdements. 4 crevaisons aujourd'hui, un truc de dingue, d'ailleurs ça m'a rendu dingue ! ça avait pourtant bien commencé avec du beau temps et des décors agréables (campagne normande, forêt de Brotonne, Marais Vernier dans une boucle de la Seine) mais un vent fort dans le nez marquant le début d'une journée pleine d'embuches. Première crevaison au bout de 30 km, réparation un peu longuette mais bon on repart. Pour 5 km...
Deuxième crevaison à l'arrière. Cette fois je vérifie tout (fond de jante, état de la chambre et du pneu) répare et repart, confiant...
Arrivée à Honfleur soit après guère plus de 60 km, ... troisième crevaison. Je commence à m'énerver, à traiter mon vélo de tous les noms (je vous ai dit que je le considère comme une personne...) et trouve après examen plus que minutieux, un léger morceau de verre dans le pneu qui pourrait crever mes chambres à répétition. Je redémarre, plus confiant du tout dans mes capacités à cerner le problème et à arriver avant la nuit à Caen...
Au kilomètre 90, c'est le drame (pour moi, faut relativiser pour vous...), quatrième crevaison. Donc là, c'est soit j'abandonne le vélo au bord de la route, soit je change tout. J'utilise mon pneu de secours, je gonfle bien mais pas trop, et ... je redémarre évidemment. Et c'est avec ce pneu que je suis arrivé à Caen. L'autre pneu, ah oui, il a franchi la cloture d'un champ à la vitesse de la lumière. Bon après, plus calme, je suis allé le récupérer, c'est mon côté écolo.
A part ça c'était très agréable sauf que les ennuis et le vent de face, ça m'a foutu les boules...
Aujourd'hui à Caen, j'ai fait un demi-tour ! Reste plus que 2500 bornes. Et combien de crevaisons ?
"Sur les traces de Maupassant et Hugo."
Départ en longeant la côte jusqu'à Etretat. Les valleuses (vallées perpendiculaires à la côte entre deux blocs de falaises) hébergent une succession de petits villages en bord de mer. C'est aussi à chaque fois l'occasion d'une bonne descente et... donc d'une bonne montée. Le paysage est très beau et le temps très normand: à peine 20° et des averses alternant avec des éclaircies. On est loin de la canicule !
Arrêt prolongé à Etretat, puis redemarrage à l'intérieur des terres. Il faut bien regarder le "road book" et la carte ici avec une succession de petits villages dont les noms finissent en "tot", "ville" ou "bec". J'ai cherché, je n'ai rien trouvé d'autre.
Je me sens un peu mou dans cette étape avec quelques belles côtes. Le vélo est équipé pluie et moi je passe mon temps à mettre puis enlever puis remettre le kway ! C'est donc vrai qu'il fait beau plusieurs fois par jour, et celui qui dit que ça ressemble à la Bretagne...
J'arrive finalement dans un des immenses méandres de la Seine à Caudebec en Caux, terme de l'étape.
hébergements ok pour: Nantes / Biarritz / Pau / Toulouse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire